Une idée de Florent Dieterlen, Genève.
“L’appétit occidental tue l’Amazonie à petit feu. Le Brésil coupe sa forêt de l’Amazonie pour y planter du soja destiné au bétail afin de satisfaire les estomacs occidentaux avide de viande. Nous avons tous besoin de forêts tropicales. Alors cessons de leur acheter du soja, du bœuf et autres produits de l’Amazonie rasée, cela aidera au moins à freiner le massacre.
Petite remarque : la majorité des occidentaux qui critiquent la déforestation le font à cause d’un grand truc à la mode, le changement climatique. C’est vrai, la déforestation augmente cet effet, mais ce n’est pas tout: non seulement on détruit un écosystème unique, avec sa diversité végétale et animale, mais on détruit l’habitat (et donc l’existence) de plusieurs peuples autochtones. Ils vivent là en paix avec la nature depuis des millénaires, avec des civilisations originales mais fragiles.
Que sera la terre si tout le monde mange la même chose, parle la même langue et pense de la même façon ?
N’oublions pas que le Brésil n’est pas le seul pays qui déboise pour le compte de l’Occident. Plusieurs pays, tels que la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines, la RDC et d’autres pays d’Afrique déboisent, perdent leur richesse végétale, animale et culturelle : eux aussi ont leur peuples autochtones qui disparaissent.
La richesse de la terre, ce n’est pas l’homme, mais c’est la diversité végétale et animale, et la richesse de l’humanité, c’est sa diversité culturelle, linguistique (freinons la disparitions programmée des 90% des langues et des peuples d’ici la fin du siècle) et de mentalités, et non son argent, ses villes de béton et ses ressources minière.
Nous n’avons pas de leçons à donner aux autres, mais n’aggravons pas la situation par notre appétit.”