Et si le cheval de trait reprenait du service dans les rues helvétiques? L’idée fait bien sûr rêver mais ce rêve pourrait bien devenir un jour réalité. L’association française Equiterra milite depuis plusieurs années en France pour un usage utilitaire renouvelé du cheval au service de la société. L’avantage est évident: avec le cheval, plus de CO2!
Luc Delas, président de l’association française Equiterra.
Utopique? Idéaliste? Folklorique? Peut-être pas tant que ça. Plusieurs municipalités en France ont déjà tenté l’expérience de l’usage du cheval pour relever les ordures par exemple ou entretenir les pelouses. Le président de l’association Equiterra, Luc Delas en est convaincu: au regard des coûts croissants engendrés par l’entretien d’un parc d’engins mécaniques, la question de l’usage utilitaire du cheval mérite aujourd’hui d’être posée. Pas question de généralisation, mais plutôt de tâches bien ciblées et adapatées au regard des nouvelles exigences politiques en matière de développement durable.
La réintroduction du cheval impliquerait toute une série d’adptation de certains secteurs professionnels au service des municipalités. L’entretien d’un cheval et son usage ne s’improvisent évidemment pas.
Du point de vue économique, la Suisse ne dispose malheureusement pas d’étude de faisabilité sur le sujet. De manière approximative, la réintroduction du cheval se révélerait sans doute un peu plus coûteuse que l’utilisation actuelle d’engins mécaniques où électriques. Mais qu’en serait-il sur le long terme et du point de vue de notre qualité de vie? Les chiffres manquent aujourd’hui cruellement pour dépasser l’appréciation romantique qu’un cheval dans la rue peut spontanément inspirer.
Luc Recordon, Conseiller aux Etats vert VD